Pour certains ça fait chic, pour d'autres c'est un choc...
"Moi, aller voir un psy ?! Mais je ne suis pas fou/folle!" Pourquoi une telle dichotomie dans l'idée que l'on se fait de la psychothérapie ? Selon le milieu dans lequel on grandit et évolue, dire que l'on consulte un psy peut provoquer différents types de réactions ou simplement faire monter en soi la peur de devoir y faire face bien que cette appréhension ne soit pas toujours fondée. En versions un peu extrêmes ça donne à peu près ça: ✮ Psy'chic: "Waaah la classe! Moi aussi j'me fais suivre t'as vu c'est trop bien..." 😉 ✮ Psy'choc: "Oh merde! Mais... ça veut dire que tu es fou ? 🤨" Lorsqu'on devient adulte il peut donc soit sembler tout naturel et complètement assumé de se faire accompagner, soit le contraire, paraitre honteux car "c'est pour les fous et les faibles"... Mais comment passer outre ces croyances et faire ce qui nous semble "juste" pour nous ? Comment reconnaitre que l'on en a besoin, pas parce que ça fait classe et sans penser non-plus que ça signifie que l'on est complètement barré ? Les blessures de l'âme, du coeur, les fractures de moral, pertes de repères et de sens et autres balafres invisibles du grand public sont parfois difficiles à exprimer pour celui qui les porte et/ou à comprendre pour l'entourage. Il arrive que dans la croyance de certaines personnes, "si ça ne se voit pas c'est qu'il n'y a rien". Pourtant de mon point de vue il n'y a pas de souffrances plus légitimes que d'autres. Pourquoi celui qui s'est cassé le genou pourrait dire clairement "je vais chez le kiné" sans que ça ne choque personne et éveille même parfois de la compassion tandis que celui qui ne va pas bien intérieurement ne suscite pas toujours ce genre de réactions ou du moins a peur que ce soit mal vu ? Moi la première, j'ai longtemps songé à suivre une psychothérapie mais ne sautais jamais le pas, sentant pourtant que j'avais quelques fantômes cachés sous mon oreiller... J'ai fini par y aller car c'était une des conditions sine qua non pour suivre la formation en psychothérapie à l'Approche Pearl et être certifiée. Au début je disais "je vais voir un psy, j'y suis obligée", comme si il fallait que je justifie que ce n'était pas parce que je n'étais pas "nette"... alors que pourtant étant donné que c'était le métier que je voulais faire, je n'avais aucun préjugé sur les personnes qui y allaient... mais si ça me concernait la peur du jugement des autres était quand même présente... Aujourd'hui mon regard sur ma propre psychothérapie est bien différent et j'assume pleinement le fait que je continue ma tranche de thérapie non loin de Chilly-Mazarin, non par obligation mais par choix car je constate au quotidien tout ce que ça m'apporte en lucidité sur moi, les bénéfices que j'y vois tant dans ma vie personnelle que professionnelle, ma vision du monde, ma capacité de remise en questions et d'acceptation etc... Bon j'avoue je n'ai parlé que des extrêmes et il y a une multitude de façons de percevoir la psychothérapie, certains trouvent ça cool, d'autres courageux, d'autres encore inutile, superflu ou bien indispensable etc... Et pour vous, aller voir un psy, c'est plutôt chic, plutôt choc, les deux ou bien plus encore ?
0 Commentaires
|
Cliquez sur les photos pour accéder aux articles
AuteurFemme, maman et praticienne en psychothérapie en ligne et à Chilly-Mazarin (91) je partage avec vous certaines pensées sous forme de billets de blog 😊 ArchivesCatégories |